Une cabine toutes les 73 secondes !

Un des arguments avancés en faveur du Métrocâble est la fréquence.

Une cabine toutes les 73 secondes, une fréquence qui pourra évoluer jusqu’à une toutes les 29 secondes si besoin. C’est un argument valable, car permettant d’éviter, en théorie, de se préoccuper des horaires comme pour le bus qui passe toutes les 10 minutes ou tous les quarts d’heure, pour les plus chanceux.

Le revers de la médaille de cette fréquence élevée est une totale absence de souplesse.

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Un gain de temps de … 4 minutes !

Alors 4 minutes, dit comme ça, ça parait pas déjà pas énorme, mais le soucis n’est pas là.
C’est 4 minutes sur L’ENSEMBLE DU TRAJET, c’est à dire pour les voyageurs qui vont de La Poya à Saint-Martin le Vinoux.

On nous a expliqué (vous avez suivi, j’espère) que le Métrocable était fait pour permettre aux milliers d’ingénieurs et chercheurs qui viendront bientôt œuvrer sur la Presqu’île de se déplacer aisément depuis leur dodo à Fontaine jusqu’à leur buro sur la Presqu’île.

Nous, on s’est donc intéressé, non pas au gain de temps prévu sur l’ensemble du trajet, mais au gain de temps pour une personne qui habite Fontaine (ou Sassenage) et qui veut aller en Transport en commun sur la presqu’île.

Réponse: 0 … dans le meilleur des cas.

temps de Parcours vers l’arrêt Oxford de la Presqu’île. Impact de l’arrivée du Métrocable
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Un câble pour Grenoble sinon rien !

A ceux qui lui font remarquer qu’une ligne de transport en commun desservant l’Argentière et la Poya ne concerne pas grand monde, Monsieur Thoviste, adjoint à la mairie de Fontaine, conseillé délégué à la participation citoyenne au SMMAG, et VRP de Poma à ses heures perdues, nous explique: “être élu, c’est être visionnaire, on ne construit pas pour un besoin actuel, mais dans une vision à 30 ans”. Et d’ajouter que ce sont des milliers d’emplois d’ingénieurs qui vont être créés sur la Presqu’île, qui viendront tous habiter Fontaine et que ces gens hautement qualifiés ont besoin d’un câble pour aller bosser à ST, Schneider Electric ou au CEA.

Des milliers d’emplois à venir sur la presqu’île, on reparlera.

De l’hypothèse que ces populations viennent habiter Les Portes du Vercors, on en reparlera aussi et pour différentes raisons.

Mais enfin, pourquoi un câble? Ça peut pas prendre le bus les ingénieurs, comme tout le monde?

En tout cas, s’il est un truc dont la Métro ne veut pas entendre parler, c’est bien le bus.

Un contexte “contraint”

Si vous parcourez le cahier de concertation sur le Métrocâble, document publié par la Métro début décembre (lien), vous y découvrirez très vite l’argument phare des partisans du câble: s’affranchir des obstacles (naturels ou urbains).
C’est le marketing de l’entreprise POMA pour vendre son produit: plutôt que de construire un pont pour franchir une rivière, hop, on l’enjambe par un téléphérique. Ca parait une bonne idée.

C’est l’argumentaire développé à Toulouse où POMA construit actuellement un transport par câble pour relier l’Oncopôle à l’Université Paul Sabatier en passant par l’hôpital Rangueil sur la colline de Pech-David (pour ceux qui connaissent Toulouse).
A Grenoble, il s’agira de surmonter pas moins de 5 obstacles: le Drac, l’A480, l’Isère, la N481 et la voie de chemin de fer.

L’itinéraire du projet de Métrocâble, qui traverse 2 rivières (l’Isère et le Drac), une autoroute et une voie rapide, une voie SNCF.

A une nuance près … vous allez voir le diable est dans les détails!

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Vous avez dit “Métrocâble” ?

Ce site s’intéresse au projet de Métrocâble en préparation à Grenoble et sa proche banlieue (Fontaine, Sassenage, Saint-Martin- le-Vinoux).

Il est réalisé par des habitants de la « polarité nord-ouest de la région grenobloise », en langage courant la partie de la Métro proche de la confluence entre Isère et Drac.

Précisons qu’aucun de nous n’habite à proximité de la future ligne du Métrocâble et que nous n’en tirerions pas grand bénéfice pour nos déplacements, mais n’en subirions pas non plus les nuisances, si elle devait se matérialiser…

Munis au départ d’un à priori plutôt positif sur le transport par câble, nous avons quand même eu la curiosité, en tant qu’habitants du secteur concerné, de regarder plus en détail… pour finalement découvrir que ce projet qui nous est présenté comme une évidence, a tout d’une escroquerie dont les usagers des transports en commun et les contribuables métropolitains seront les dindons de la farce.

Nous ne sommes représentatifs de rien, ni de personne, mais nous pensons que nos arguments donnent à réfléchir, pour ceux qui ne craignent pas un peu de réflexion dans un projet qui nous est présenté comme « allant de soi ».

Nous vous invitons donc à nous suivre dans ce blog qui se propose d’analyser les arguments des promoteurs de la future ligne T1 et d’en découvrir les limites … atteintes très vite.