Certains signes ne trompent pas : un vent de panique souffle sur le SMMAG.
Certes il y a ces centaines de contributions enthousiastes en faveur du projet, qui, peu ou prou, répètent en boucle le discours marketing du constructeur POMA sur les vertus du transport par câble.
Malheureusement il y a toutes ces contributions des opposants , parfois très argumentées, et elles aussi très nombreuses.
Alors Sylvain Laval enchaîne des réunions dites “d’information” auprès des travailleurs de la presqu’île, tandis que les “acteurs économiques” prennent d’assaut les permanences de la commission d’enquête.
Tout cela ne respire pas la sérénité.
Il y a surtout cette petite musique qui commence à s’installer, sans doute la plus grave menace pour le métrocâble : celle d’un dossier d’enquête publique “insuffisant”, c’est à dire en langage courant “biaisé”.
Plusieurs contributions fouillées éreintent l’argumentaire SMMAG/POMA en mettant en effet en évidence des erreurs de calcul, des présentations fallacieuses et des omissions regrettables.
Une contribution particulièrement remarquable démontre que le projet qui nous est proposé, électrique certes, est surtout très énergivore et donc pas écologique du tout. Elle n’est pas la seule. De fil en aiguille une bonne partie de l’argumentaire du métrocâble se voit anéantie.
La Métro semble avoir renoué ici avec ce qui lui avait été fatal lors de l’enquête publique sur le PPRI Drac : L’opacité et la dissimulation. Cacher les sujets fâcheux plutôt que de risquer de convaincre. (*)
Errare Humanum, persevere diabolicum … Nous voilà sans doute repartis vers un nouvel épisode (juridique) si d’aventure la commission d’enquête finissait par donner un avis favorable à ce projet mal engagé, ce qui n’est d’ailleurs pas gagné.
(*) Rappelons que pour le PPRI, la Métro s’était tirée une balle dans le pied en faisant le choix de ne pas signaler à l’Autorité Environnementale le changement de destination des terres agricoles en parcelles constructibles … du caviar pour les juristes de la FNE.