Un contexte “contraint”

Si vous parcourez le cahier de concertation sur le Métrocâble, document publié par la Métro début décembre (lien), vous y découvrirez très vite l’argument phare des partisans du câble: s’affranchir des obstacles (naturels ou urbains).
C’est le marketing de l’entreprise POMA pour vendre son produit: plutôt que de construire un pont pour franchir une rivière, hop, on l’enjambe par un téléphérique. Ca parait une bonne idée.

C’est l’argumentaire développé à Toulouse où POMA construit actuellement un transport par câble pour relier l’Oncopôle à l’Université Paul Sabatier en passant par l’hôpital Rangueil sur la colline de Pech-David (pour ceux qui connaissent Toulouse).
A Grenoble, il s’agira de surmonter pas moins de 5 obstacles: le Drac, l’A480, l’Isère, la N481 et la voie de chemin de fer.

L’itinéraire du projet de Métrocâble, qui traverse 2 rivières (l’Isère et le Drac), une autoroute et une voie rapide, une voie SNCF.

A une nuance près … vous allez voir le diable est dans les détails!

Chez nous, le franchissement des 2 premiers obstacles, Drac et A480 existe DEJA: il s’agit du Pont des Martyrs, construit en 1986 et le passage sous l’autoroute quelques mètres plus loin. Une liaison plutôt satisfaisante, y compris en transport en commun, existe donc déjà entre Fontaine-la Poya et Oxford-Presqu’île, un trajet qui représente quand même 80% de la future ligne en projet.
Pour justifier d’investir des sommes considérables dans un 2ème moyen de franchir Drac et autoroute, il faut donc pouvoir motiver un besoin ou une plus value significative.

Nous verrons plus tard que ce n’est pas le cas…