Un des arguments avancés en faveur du Métrocâble est la fréquence.
Une cabine toutes les 73 secondes, une fréquence qui pourra évoluer jusqu’à une toutes les 29 secondes si besoin. C’est un argument valable, car permettant d’éviter, en théorie, de se préoccuper des horaires comme pour le bus qui passe toutes les 10 minutes ou tous les quarts d’heure, pour les plus chanceux.
Le revers de la médaille de cette fréquence élevée est une totale absence de souplesse.
En effet, aux heures de pointe du matin et du soir, cette fréquence peut s’avérer nécessaire pour absorber l’afflux des salariés qui vont ou reviennent du travail à peu près au même moment. Une cabine toutes les 73 secondes, cela correspond à un débit de 600 personnes par heure.
Mais aux heures creuses, le système de câble ne permettra pas de supprimer des cabines aisément, comme dans le cas d’une ligne de bus ou de tramway où la fréquence des véhicules peut être diminuée par l’exploitant quand il y a moins de voyageurs. Donc les cabines continueront de tourner, toutes les 73 secondes, et partiront vide en grande majorité.
D’ailleurs, les chiffres donnés par la Métro, 4600 voyages par jour, alors que le câble en permet 36000, sur l’amplitude de 15h prévue est révélateur de cette absence de souplesse.
Nous reviendrons dans un prochain article sur la solution imaginée pour atténuer ce problème