Un argument de M. Laval, président du SMMAG, est que le Métrocâble permettra de capter le trafic du Vercors. Regardons cela de plus près.
Environ 2800 habitants du plateau descendent quotidiennement en voiture par la route des gorges d’Engins (nous avons fait ici une approximation : le chiffre connu est que 2800 voitures descendent et remontent chaque jour sur le plateau, d’après l’enquête déplacement 2010). Sans doute une bonne proportion d’entre elles se dirigent vers la Presqu’île.
Quel choix est-il offert à ces habitants pour se rendre à leur travail une fois sur le territoire de la Métro ?
– Continuer dans leur voiture jusqu’à destination, où leur employeur met à disposition une place de parking. Sur la rue de Romans embouteillée ou à travers l’Ovalie, en suivant le plus court trajet donné par Waze, ils traversent Sassenage en 10 min et sont à la porte du travail (25 minutes s’il y a des bouchons).
– S’arrêter sur le Parking relais Jean Prévost à Sassenage, prendre la ligne de bus 19 ou 20 jusqu’à la Poya (et donc attendre le bus), prendre le Métrocable, marcher jusqu’à leur entreprise (ou encore prendre le tram B). Au meilleur cas 25 minutes de trajet (jusqu’à 40 minutes s’il y a des bouchons à Sassenage).
Parions qu’ils seront peu nombreux à choisir cette deuxième solution, d’ailleurs, le parking relais ne fait que 100 places!
Les citoyens du plateau soucieux d’une solution plus écologique et de réduire leur empreinte carbone auront, eux, pris la ligne T64 du Transisère qui les déposera directement à la Presqu’île, et auront donc effectué la majeure partie de leur trajet en transport en commun. La solution écologique dans ce cas n’est donc pas le câble, mais d’augmenter l’attractivité de la ligne T64 pour les habitants du Vercors en terme de fréquence, par exemple.