La pierre angulaire du projet Métrocâble / Portes du Vercors c’est la ZIS : Zone d’Intérêt stratégique.
Attention, maintenant il faut s’accrocher un peu …
En effet, pour justifier le métrocâble en rive gauche du Drac, il faut pouvoir compter sur la création d’un nombre important de nouveaux logements, tant le potentiel de fréquentation de ce côté là est faible aujourd’hui.
Mais les surfaces pressenties pour ces projets immobiliers ont la mauvaise idée de se trouver, pour la plupart, en zone inondable.
Comme c’est un sujet que L’État prend très au sérieux depuis la tempête Xyntia, il a dépêché, ici comme ailleurs, ses services (la DDT38) pour établir les risques et … patatras, coté Sassenage, à la lumière des calculs et des simulations réalisés par les techniciens de la DDT, la quasi totalité de la zone envisagée, non urbanisée, se retrouve classée en risque d’inondations fort et très fort et, de facto, inconstructible.
Voilà nos promoteurs bloqués … pas pour longtemps.
Ils ont, président de la Métro en tête, sollicité dès 2016 un entretien avec le préfet de l’époque, pour leur faire part de leur mécontentement face à ce règlement qui contrarie leurs projets.
Le préfet, cherchant à débrouiller la situation, a suggéré une astuce : faire une demande de classement en Zone d’Intérêt Stratégique (ZIS). Charge à la Métro de lui faire (à lui, le préfet) une demande suffisamment bien documentée (*) pour qu’il puisse y apporter une réponse favorable.
Le président Ferrari va se précipiter pour écrire cette demande (*).
On y parle de dynamisme économique, d’attractivité du territoire, de synergies … un beau baratin auquel le préfet suivant répondra à nouveau positivement en 2018 (non sans souligner quelques lacunes dans la justification, ni trop se mouiller, renvoyant à la décision de son prédécesseur).
Tout ça tient en quelques échanges de courriers entre le président Ferrari et les préfets successifs que l’on peut trouver dans les documents de l’enquête publique se déroulant du 17 octobre au 25 novembre.
Voilà de quoi continuer à bétonner en paix …
(*) Voir page 279 et suivantes de ce document de l’enquête publique PPRI