Voici peut-être le dernier article de ce blog.
En effet, en moins d’un mois, deux publications viennent probablement d’enterrer et pour longtemps le projet de Métrocâble entre Fontaine et Saint-Martin-Le-Vinoux.
D’abord la publication de l’avis de MRAE dont nous avons déjà parlé.
Puis, le 21 mars dernier, la mise en ligne des conclusions de l’enquête publique sur le PPRI Drac aval est venue mettre le dernier clou dans le cercueil.
La quantité de documents est conséquente, mais leur lecture intéressante.
On y trouve les échanges entre les 3 commissaires enquêteurs et le président de la Métro Christophe Ferrari, lequel essayait encore le 25 novembre 2022 de sauver son projet, brandissant en dernier ressort l’impérieuse nécessité de bâtir des logements sociaux.
Cette fois, la pression ne suffira pas, et l’Etat va finalement retirer du zonage règlementaire la dérogation (ZIS), âprement négociée avec les précédents préfets, qui autorisait la construction d’immeubles en zone inondable sur Sassenage.
Et si les constructions ne se font pas, le Métrocâble n’a plus de sens.
On comprend que personne n’a voulu prendre risque d’un recours (envisagé par l’association France Nature Environnement) contre un règlement qui manquait singulièrement “d’assise juridique”.
Il faut dire que ce début d’année 2023 a sans doute quelque peu freiné l’empressement du préfet de l’Isère à satisfaire les exigences des élus.
La décision de son prédécesseur (L. Beffre) qui avait donné son feu vert au projet Inspira en dépit de l’avis négatif de l’enquête publique, a été annulée par le Tribunal Administratif de Grenoble.
Dans le même dossier la radiation du commissaire enquêteur Gabriel Ullmann, prétendument trop zélé, a également été annulée. Pour ne pas être accusé de partialité on rappellera que dans le projet Inspira la pression des élus venait cette fois du département (dont le vice-président n’était autre que le maire de Sassenage Christian Coigné).
In fine, il faut saluer le travail de la commission d’enquête sur le PPRI Drac aval (B. Privat, C. Vignon, F. Rapin) et de la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale (MRAE) qui ont ici pleinement joué leur rôle.
Un travail sans doute facilité par une mobilisation efficace des opposants au projet.
Pour l’instant encore, et espérons qu’il en soit ainsi longtemps, les élus, fussent-ils président de Métropole (ou de département), ne font donc pas complètement comme bon leur semble.
Et c’est tant mieux.